INTÉGRATION SENSORIELLE
- DÉFINITION
« L’intégration sensorielle est un processus neurophysiologique qui permet l’organisation et l’interprétation des informations sensorielles afin de rendre celles-ci opérationnelles »
Jean Ayres
Le concept d’Intégration Sensorielle ASI ® (Ayres Sensory Integration), a été développé par Anna JEAN AYRES, ergothérapeute américaine dans les années 60. C’est une approche développementale, qui s’appuie sur le concept de la plasticité cérébrale. Le traitement des informations sensorielles est à la base du développement et influence le développement de d’autres habiletés (motrices, cognitives, sociales)
- EVALUATION
L’évaluation en Intégration Sensorielle est basée à la fois sur l’entretien avec la famille (questionnaires, histoire sensorielle, développement…), sur des évaluations standardisées et sur des observations cliniques. L’ergothérapeute vient évaluer l’impact des troubles sensoriels sur le quotidien.
- THERAPIE
La thérapie en Intégration sensorielle est une approche ludique, où l’enfant est acteur. Le thérapeute accompagne l’enfant, en lui proposant un espace et du matériel attractifs et correspondant à ses besoins sensoriels, pour lui permettre de produire des réponses adaptées. (photo marius plateforme)
CO-OP
(l’orientation cognitive au rendement occupationnel quotidien)
L’approche CO-OP (Orientation Cognitive de la Performance Occupationnelle au quotidien) est une approche développée au Canada, s’appuyant sur des preuves scientifiques et se basant sur des théories d’apprentissage moteur, des théories cognitivo comportementales, des théories d’apprentissage et de résolution de problèmes. Elle est centrée sur la personne : l’enfant ou l’adulte choisit ses propres objectifs, apprend à trouver ses propres solutions (stratégies cognitives) pour mettre en œuvre les compétences qu’il souhaite acquérir ou bien améliorer.
Le rôle de l’ergothérapeute est d’accompagner la personne dans le repérage des obstacles à la réussite et dans la découverte de ses propres stratégies (découverte guidée).
INTÉGRATION MOTRICE PRIMORDIALE
L’IMP permet d’intégrer la présence résiduelle de réflexes archaïques. Les réflexes sont des programmes moteurs présents à la naissance pour la plupart. Ce sont des réactions automatiques qui permettent d’expérimenter le mouvement pour servir de « patrons » à la fonction motrice du corps. Par exemple le réflexe d’agrippement sert à dire au corps du bébé : « regarde, avec ton corps tu peux attraper des objets ». Ils constituent la première expérience motrice avec l’environnement.
Au fil du temps, ces réflexes s’intègrent pour laisser place à la motricité volontaire : « oui, je peux attraper des choses avec mon corps mais cette fois c’est moi qui décide quoi et quand ». Parfois des reliquats de ces réflexes persistent et viennent parasiter les actions volontaires. Si on reprend notre exemple du réflexe d’agrippement, il peut venir perturber des activités de préhension (écrire, dessiner, etc…).
Ces réflexes n’agissent pas seulement sur le plan moteur (posture, coordination, détente) mais aussi sur le plan émotionnel (confiance en soi, gestion du stress, mieux-être) et cognitif (apprentissage, mémoire, concentration).
Cet outil, en ergothérapie, permet de mieux accompagner toute personne dans ses activités significatives pour lesquelles il est en difficulté.
source : https://www.christellebarrand.fr